Jeudi 5 Avril 2012
La nuit a été réparatrice pour toute la famille. Tout le monde à l’air en pleine forme. Ça ne rouspète pas trop dans les rangs. C’est bon signe !
Nos problèmes d’eau de la veille n’étaient pas dû à la sécheresse ou à une vétusté de la distribution : juste un robinet resté fermé suite à un changement de chasse d’eau par le plombier le jour même ! Petit déjeuner copieux, pain, nutella, confitures, café et chocolat au lait. Pas trop de dépaysement pour le premier repas sénégalais.
Un taxi clando (c’est le terme utilisé ici) nous amène au marché aux poissons de Yoff. Arrivés sur place, on donne un billet de 5 000 francs au chauffeur. Il n’a pas de monnaie et disparaît pour en trouver, cela n’a pas l’air facile. On attend alors dans le voiture.
Cerise - Et si il n’a pas de monnaie ?
Moi - Il en trouvera.
Cerise - Mais si il n’en a pas ?
Malo - Il nous amènera à l’hôtel mais il aura perdu du temps.
Cerise - Et si il n’a pas de monnaie ?
Moi : Il en trouvera !
Cerise : Oui, mais si il n’en a pas ?
Il revient, il à l’air ravi ! En plus d’avoir de la monnaie, c’est ce qui met fin à cette conversation intense mais un peu surréaliste, il était temps. On cuisait dans la voiture!
Malgré la route le chemin est un peu cracra et pas trop engageant pour arriver jusqu’ici, le charme opère rapidement. C’est plein de monde, de chaloupes, de pirogues, de charrettes, de chevaux, de gens qui courent des bateaux aux camions avec d’énormes caisses de poissons sur la tête… Et dire que tous ces poissons finiront peut être dans des supermarchés juste à côté de la maison en France… Des gamins tournent autour de ces transporteurs/coureurs. Au moindre poisson qui tombe à terre, ils se précipitent pour le ramasser, sans doute pour le vendre quelque part.
On finit par se mettre à la recherche d’un resto. On en trouve un vers 15h00 ! Grâce à un guide qui nous propose ses services pour le rest du voyage. (On veut bien, on a ses coordonnées.) Sandwichs à la viande de boeuf pour les enfants, riz et poisson (dorade) pour nous. Le tout dans un petit resto sympa “Chez Grand’Ma”, une dame très gentille qui tient son surnom de ses petits enfants métisses sénégalais/écossais. 5 800 FCA boissons comprises (coca et gazelles, un soda local à la pomme).
On retourne un peu à la plage. La mer est agitée et dangereuse, cela n’empêche pas les enfants de jouer dans le sable et dans l’eau, ni Marion de dávaliser la marchande de bracelets et colliers.
On rentre à pieds avec notre guide jusqu’à l’hôtel, histoire de s’imprégner un peu de ces quartiers de Dakar… Le soir, pas de resto, trop crevés, baguette et vache qui rit et fruits dans la chambre.
Tout au long de la journée, on aura rencontré plein de monde ! Tout le monde est sympa, on essaie bien de nous vendre quelques trucs de temps en temps, mais sans trop insister.
Quand on demande, comme ce matin au gars qui tient une des nombreuses micro épiceries près de l’hôtel, comment ça va ? On nous répond “sénégalaisement”… Comme ci comme ça. Les gens ont tous le sourire mais on sent que la pauvreté et les problèmes dans la région les embêtent.
L’épicier nous dira que pour la Casamance et son indépendance, “La France n’a qu’à choisir ! - Après tout, c’est vous qui avez fait les frontières de l’Afrique !”
Et puis surtout, tout le monde porte énormément d’espoir sur le nouveau président. J’espère qu’il sera à la hauteur, sinon, la chute sera terrible..