Jeudi 25 juin 2009
Petit déj au milieu des pins et des cigales. Le vent s’est calmé, la mer aussi. Notre voisin est néerlandais. Il nous a souhaité la bienvenu hier en nous offrant des melons! Il vit ici une grosse partie de l’année et sa tente, qui a bien 30 ans d’âge, est plantée sous les pins exactement au même endroit où elle était plantée l’année dernière. Hier soir, à Varga, le gros bourg proche d’ici, Marion et Cerise l’ont croisé alors qu’elles faisaient le plein de souvlakis (ras le bol du melon!). Les garçons et moi attendions dans le camping-car, garés dans l’une des deux rues principales, juste devant la vitrine d’une boutique qui s’était spécialisée dans la vente de je ne sais pas trop quoi. Il y a de nombreux endroits où notre camping car aurait fait trop d’ombre au goût du propriétaire. Ici, la dame a fait de grands coucous aux enfants à travers la vitrine et les fenêtres du “panking a car” (dixit Malo et Hippolyte) Notre voisin et néerlandais, et hier soir il semblait être de sortie avec les potes qu’il a pu se faire ici. Notre voisin avait comme voisin un gars du village qui, ruiné, était devenu dit-on un peu fou et s’était installé ici dans un abris, une tente, fait de brics et de brocs. Il est mort cet hiver. Les gens l’ont retrouvé sur la plage… Notre voisin est néerlandais, disais-je. Et cette nuit, pendant qu’il était de sortie, pour la première fois depuis qu’il vit ici il s’est fait visiter sa tente. Les voleurs n’ont pas été foutu de trouver la porte, ils ont préféré découper la toile; Il n’y avait évidemment rien dedans…
Vers midi, on part direction Patras puis Athènes. On prend l’autoroute qui coûte 7 euros pur les plus de 2 mètres de hauteur (au lieu de 1,8 pour les voitures). Enfin “autoroute” si l’on peut dire. C’est vraiment surprenant et fatiguant de rouler sur les routes grecs. Lorsqu’une voiture se trouve dernière le camping car, il faut se pousser, se mettre sur le côté, pour laisser passer. Ainsi, lorsqu’on arrive dans un village et qu’on ralentit comme indiqué par la signalisation à 50 km/h, tout ce qui roule, mob, motos, camions, voitures, semblant ignorer toute limitation, se met à débouler pour doubler. La moindre bande d’arrêt d’urgence ou la moindre voie de sortie se transforme alors en voie supplémentaire. Il n’est donc pas rare de voir côte à côte 4 voitures sur une simple route de 2 x 1 voie!!!
Arrivée au Pirée, on trouve facilement et directement sur le parking de l’endroit d’où partent les bateaux pour la Crète un bureau qui vend les tickets. Départ demain à 14H00. Durée du voyage : autour de 5 heures. Prix : 280 euros (TODO : vérifier) pour la famille et le camping car.
On va essayer de sortir d’Athènes direction le Sud. Le routard référence un camping à la sortie de Vouliagmeni. Après quelques embouteillage inhérent aux capitales, on finit par se trouver à l’extérieur de la capitale. Il y a des plages tout le long de la route et un tram qui long la route. On passe devant le camping. Bof. On continue. On galère un peu pour trouver quelque chose. Soit c’est pas mal mais le parking est très peu pratique avec notre monstre, où alors ça laisse à désirer. Comme ce parking immense avec une mer calme (le vent s’est remis à souffler) mais en terre et en travaux ! On trouve un endroit un tout petit peu plus au sud. Ce coup ci c’est parfait. Baignade pour les enfants. Super gros apéro. Les gosses au lit. Avec Marion, on sort sur nos mini-chaises face à la mer. Bière. Mais le coin qui paraissait presque calme tout à l’heure se transforme en un parking bruyant où les grecs viennent faire sans arrêt des demi-tours! Mouai… Et puis il y a ce gars qui arrive par la plage. En nous voyant, il bifurque, vient se mettre dans l’ombre près d’une voiture qu’il pense à mon avis déserte. Sauf qu’il dérange un couple. La lumière s’allume dans le véhicule. Le gars s’abaisse, repart vers la plage, se met à courir. Un scooter démarre. “Ce coin ne m’inspire pas des tonnes. - Ah bon ?”
On finit la nuit à quelques petits kilomètres de là, dans un quartier résidentiel tout peinard.
Vendredi 26 juin 2009
Réveil. Retour vers le Pirée. En route on trouve un supermarché de marque française qui à l’avantage d’être d’une bonne taille. Cette fois-ci, ça y est, on a trouvé nos douches de camping. Histoire de rincer les enfants en fin de journée avec autre chose que de l’eau froide. Hier soir, on a eu pitié de les voir hurler sous l’eau glacée : j’ai mis en route la chaudière histoire d’avoir un peu d’eau chaude… On arrive au port pile poil à la bonne heure. Quand on est organisé, tout devient facile!
Le bateau de la compagnie Minolan (TODO verifier nom) est immense. Il y a 8 niveaux différents, des garages évidemment, des cabines, des bar énormes, une salle de jeu pour les enfants, des magasins et une piscine! Les enfants accompagnés de Marion y font un bref plongeon. Il faut dire que le vent est impressionnant. Sur le pont un niveau au dessus de la piscine, on s’amuse à faire semblant de s’envoler! La durée du voyage annoncée de 5 heures et demi s’allonge un peu. Départ à 14H00, arrivée prévue à 19H30, arrivée effective une heure plus tard. Heraklion, la capitale de la Crète doit compter d’après le routard quelques 250.000 habitants. Il y a plusieurs ferry par jours qui vont et viennent. Et bien cela n’empêche, le débarquement se passe dans une terrible mais joyeuse pagaille. Dans le bateau déjà, un employé fait de vagues signes pour indiquer au voitures de sortir. Mais chacun en fait à sa tête, pressé d’être le premier à sortir. Dans le port, c’est ni plus ni moins qu’un embouteillage qui s’est formé. Embouteillage que 2 ou 3 policiers font semblant de maîtriser en faisant signe aux voiture d’évacuer les lieux.
Du coup, on n’a pas le réflexe de demander notre chemin. On part un peu au pif, guidée par notre carte Michelin au 1/700000. On cherche Knossos, qu’on fini par trouver après plusieurs kilomètres de détours. Knossos, c’est LE site archéologique de l’île. On s’installe pour la nuit sur le parking. Les soir juste après s’être couché, une voiture vient se garer, l’auto-radio à fond, pile poil à côté de nous (le parking est plutôt vaste et désert. Il s’agit d’un couple qu’il a l’air d’avoir une discussion un peu agité. Du haut de notre capucine, on assiste à la scène sans oser bouger de peur de les gêner… Et puis tout d’un coup, on entend avec un léger décalage la fille en train de parler à la radio! Tout cela s’est passé en grec, on ne saura jamais le fin mot de l’histoire!