25 juin 2001
Tour organisé à la baie d’Halong terrestre: Hoa Lu et Tam Coc. Le trajet pour y aller est superbe. Nous roulons sur une route défoncée, en fait une sorte de digue entourée de part et d’autres de rizières à différents stades. Sous l’eau, en riz, en pousses, en repiquage, en labours, en jachère. Les rizières sont noires de monde! Jusqu’à dix paysans travaillent dans chaque lopin, bêchant, arrachant, repiquant ou labourant avec son boeuf, son buffle ou parfois de drôles de motoculteurs démesurés qui les traînent leur donnant l’air de faire du ski nautique! Visite de deux temples. Dinh Tien Hoang bâti sur les ruines de l’ancien palais royal et Lé Dai Hanh, le même en plus simple pour ne pas faire concurrence au premier qui abrite le roi. Enfin, c’est ce qu’on croit, car sur l’historique des temples, on n’a pas tout compris. Le guide parle un anglais assez rude à comprendre. Mais ce n’est pas à cause de notre niveau d’anglais! Il y a là un couple de californiens originaires du Vietnam (partis en 1975) qui parle très bien le vietnamien et l’anglais. Hé bien ils nous ont avoué ne rien comprendre au charabia du guide!!! Ouf, on n’est pas si empoté que ça!
Puis on grimpe dans la petite barque tressée à fond plat recouvert de goudron pour prendre un peu moins l’eau (ça marche moyen, les 2 rameuses sont tout le temps en train d’écoper!). On se sent dans un grand plateau! Et on part voguer au milieu des rizières et des innombrables troupeaux de canards. Quelques beaux martin-pêcheurs et surtout, les impressionnants blocs rocheux pains de sucre recouverts d’une végétation dense et verte. On se demande comment les arbres font pour pousser sur ces roches verticales. Nous traversons trois grottes tunnels très bas, creusées à travers les roches déchiquetées pour déboucher à chaque fois dans un environnement plus serein. L’un d’eux fait 127 mètres de long. Q’il y fait frais!
26 juin 2001
Deuxième jour de visite organisée. Cette fois-ci, le groupe est plus conséquent. Un vrai bus, complètement rempli, avec un vrai guide qui cause un anglais bizarre dans un micro! Le club méd. Comme hier, on traverse champs et villages, un peu frustrés de ne pas pouvoir s’attarder sur les laboureurs et leurs boeufs, les meules de foin au bord de la route défoncée, les villageoises séparent les grains de riz de leurs petites saletés en laissant tomber le tout devant un ventilateur, les camions chargés, surchargés même, de bambou, les vélos couches le long des rizières et ceux qu’on ne voit plus sous leur chargement mais qui roulent quand même…
On arrive à destination. Notre guide nous met en garde. Faites attention, les gens ici, les gamins, vont essayer de vous vendre des choses. Tu parles Charles! Ca, on a déjà remarqué, et même si ça agace un peu, on les comprend… Ils sont dangereux, ils peuvent vous frapper avec des bambous! Qu’ouïs-je, qu’entends-je? Il y a peut-être eu des problèmes récemment, notre guide du routard n’y fait pourtant pas allusion. Mais bon, il est de 1997. Evitez le contact avec la population locale! Population locale? Eviter le contact? Il est fou? De toute façon, avec son tour, on n’a pas de contacts avec la population locale. Ou alors, c’est que toute la population vietnamienne parle anglais, français et vend des souvenirs. Si vous voulez acheter des boissons, à manger, des souvenirs, vous pourrez le faire au restaurant tout à l’heure. Ha! C’est ça! Fallait le dire tout de suite que c’est ton cousin qui tient une boutique dans le coin! C’est combien ta commission???
Sinon, la balade est très chouette, une grosse montée dans la montagne, en suivant les escaliers plongés dans la végétation. Et à l’arrivée, une grosse grotte (zut, j’ai failli marcher dedans…) convertie en temple (la pauvre) où les couples qui vont se marier ou qui veulent avoir des enfants viennent se recueillir auprès de bouddha. Je ne sais pas comment ça marche, comment ils réussissent à avoir des enfants, parce qu’ici, il y a quand même beaucoup de monde et que cela doit être drôlement balaise de trouver un peu d’intimité!