14 mars 2001
Nous voici à Varkala, village perché sur une falaise surplombant la mer, sur la Côte de Malabar. Il fait toujours très très chaud jour et nuit. Heureusement, un petit vent (chaud quand même) essaie de nous rafraîchir. Ici, il n’y a RIEN à faire, sauf admirer la mer qui s’étale sous nos yeux à perte de vue.
vers le sud, plus c’est épicé (cf. mésaventure à Mangalore). Alors, on fait attention, parce que quand c’est épicé, ça brûle tout au long du processus de digestion, jusqu’au bout… Avant hier soir,à Alleppey, nous avons opté pour notre plat favori, un “riz-lentilles”. La carte en proposait deux sortes: épicé et non épicé. Bien sûr, on n’a pas voulu jouer aux gros malins et on a pris le “non épicé”. Le plat arrive, on le goûte et… on croit que le garçon s’est trompé ou que le cuistot a laissé échapper les épices et surtout le piment! On rappelle le garcon, qui nous annonce tout sourire qu’il s’agit bien du “non épicé”! Les goûts et les couleurs… Bref, la nourriture c’est bon, mais ça arrache!
Côté pharmacie, pas de problème. On en a laissé la moitié a St Bonnet pour se les faire envoyer a Bangkok. Mais cela ne va pas etre utile. On n’a rien touche, a part un pansement pour le doigt de Mac Gyver (alias Lionel) coupe au couteau suisse a Delhi! On l’avait bien dit, c’est pas pour les gosses ces trucs la!
La lessive nous cause quelques soucis. Le plus gros, c’est qu’il faut la faire! Et souvent en plus! Forcement, avec 5 culottes, 3 T-shirts et 1 short, on ne va pas loin! (il y a juste un truc propre dont on ne sait que faire tant il y en a, ce sont les chaussettes de Lionel!) Quelques unes de nos affaires sont devenues irrecuperables, dont un T-shirt incruste de terre rouge indienne. Un autre blanc a vire au bleu ciel, au contact du pantalon bleu indien de Lionel. Moralite: ne pas emporter de T-shirt blanc. Les habitudes indiennes sont parfois desagreables. Deja, il rotent beaucoup et tres sonore, mais bon, ca, ca va. Mais surtout, ils n’arretent pas de cracher absolument partout! D’ailleurs par endroit (dans les gares, les temples…) c’est marque “ne pas cracher”… Au milieu d’une phrase, ils crachent a deux centimetres de nos pieds, l’air de rien! L’autre truc crado, ils se mouchent dans la rue: un doigt pour boucher une narine, on se oenche, on souffle… et… il y en a partout! Je veux bien croire que c’est pratique, mais entre ca, les crachats, les ordures et les bouses de vaches, on a plutot interet a regarder ou on pose les sacs! …et sa serviette sur la plage! Fait marquant de la journee: Lionel s’est fait couper les cheveux, rase en fait. Malgre l’inquietude du coiffeur, on a opte pour la coupe 3mm. Ca avait l’air de l’inquieter beaucoup de le faire passer de 3-4 cm a 3mm! Le premier coup de tondeuse a fait tout drole! Et un peu peur quant au resultat je dois dire! Le coiffeur, tres perfectionniste, a acheve sa coupe 3mm par de garnds coups de ciseaux qu’il agitait partout et le rasoir… pour les finitions! Le resultat est tres sympa, tete rasee et barbiche qui pousse, qui pousse! Maintenant, il flotte dans sa casquette!
Ce soir, notre première grosse coupure d’eau. Lionel est ravi de devoir rester avec sable et sel partout sur le corps! Moi? J’ai eu le temps de me doucher avant. Ouf! Sinon, allonges sur la plage, nous observions les oiseaux volant partout autour de nous: des corbeaux indiens à tête grise et des genres d’aigles de mer. On se disait " gaffe, qu’il n’y en ai pas un qui se lâche au-dessus de nos têtes “. Quand “floc” sur la hanche de Lionel! Pas de chance. Allez, a l’eau… " C’est mon jour… La salière vient d’exploser dans mon assiette… Plutôt salé mon plat ce soir! "